OGU-INRA

OGU-INRA et la création d'hybrides de colza

La technique de stérilité mâle cytoplasmique, CMS, brevetée par l'INRA en 1990 et connue sous le nom OGU-INRA, a ouvert la voie à la création d'hybrides de colza. Les hybrides de colza ont pour objectifs d'accélérer le progrès génétique, d'assurer une meilleure régularité de production et d'améliorer les caractéristiques agronomiques: résistance au phoma et à la verse, augmentation des rendements...

En 1990, après 15 ans de recherche en collaboration, l'INRA et Sérasem co-déposent un brevet sur la séquence mitochondriale du genre Brassica qui code pour la stérilité mâle cytoplasmique du colza: l'autofécondation des fleurs de colza est alors impossible. Lorsque, quatre ans plus tard, les chercheurs de l'INRA créent une variété restauratrice de fertilité, le premier hybride de colza est né: Synergy, association variétale de semences hybrides et lignées restauratrices, résistant au phoma, est inscrit au catalogue officiel des variétés français.
Le premier hybride à fertilité restaurée est inscrit en 1999, toujours dans le cadre de la collaboration INRA-Sérasem: Lutin est demi-nain, donc moins sensible à la verse.
D’autres systèmes de stérilité mâle cytoplasmique (CMS) et de restauration de fertilité ayant été brevetés par des firmes concurrentes, l’INRA a racheté des brevets et négocié des licences croisées, constituant alors un pool de brevets pour favoriser la diffusion de l’innovation et stimuler le transfert vers la recherche privée.
En 2010, 45 licenciés exploitent ce brevet qui tombe dans le domaine public en 2011.
En 2010, selon le GNIS, 85% des surfaces de multiplication de semences étaient consacrées aux hybrides (contre 15% aux lignées). En 2009, selon le magazine Semences et progrès (n°145 mai 2010), 53% des variétés de colza cultivées étaient des hybrides.