prairie de montagne, Auvergne, photo christophe Maitre
Prairies fleuries

Prairies fleuries

Réconcilier production et conservation de la biodiversité sur les surfaces herbagères

Le concours des prairies fleuries répond à l’origine à une demande formulée par le Parc naturel régional du Massif des Bauges (Alpes du Nord) : comment concilier qualité écologique et qualité des produits sur son territoire ? Face au succès de ce concours auprès des participants et à sa notoriété naissante, il devient en 2010 un concours national pour les Parcs naturels de France puis se généralise en 2014 à tous les acteurs territoriaux lorsqu’il est labellisé Concours Général Agricole.

La dynamique décrite par ce cas d’étude est portée par divers acteurs socio-économiques. Elle a induit une transformation profonde des logiques d’action politique en faveur des prairies comme ressources fourragères et de biodiversité. Les impacts peuvent être appréhendés à plusieurs niveaux : d’abord avec la transition d’obligations de moyens à une obligation de résultats, couplée à l’intégration de végétations non herbacées dans la surface agricole utile ; dans l’agenda politique ensuite puisque le concours prairies fleuries devient une des actions modèle du projet agroécologique pour la France et atteste des transformations des relations entre agriculture et écologie ; à l’échelle des mondes de l’élevage enfin, puisque des éleveurs jugés peu performants par leurs pairs et comme des pollueurs par la société sont reconnus et distingués comme « producteurs de biodiversité et de produits de qualité» à travers un concours mettant en avant des pratiques agri-écologiques.

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