Stratégies de régulation de l'ingestion post-sevrage chez le lapin

Stratégies de régulation de l'ingestion post-sevrage chez le lapin

Chez le jeune mammifère, la réussite du sevrage déterminera sa santé et sa croissance ultérieure. Les pathologies digestives infectieuses sont la principale cause de mortalité post-sevrage chez le lapin. Cette étude réalisée par le département Phase illustre les impacts pluriels d'une limitation transitoire de l'ingestion d'aliments sur la résistance du lapereau aux troubles digestifs

Le jeune lapin, comme tous les jeunes mammifères, doit faire face à des troubles de la digestion autour de la période du sevrage. En élevage, il est souhaitable de réduire les risques de troubles digestifs (diarrhée) sans employer de médicaments, notamment par des pratiques d'antibiothérapie préventive. L'INRA a conduit un programme ambitieux de recherche, en collaboration avec l'ITAVI et les principales firmes service en alimentation animale (fédérées par le GEC, Groupe Expérimentation Cunicole).
Ces travaux ont montré qu’une bonne stratégie de régulation de l'ingestion en post-sevrage réduit les risques de pathologies digestives tout en améliorant l'efficacité alimentaire.
En terme d’impacts, cela se traduit donc à la fois par, une réduction des pertes de lapins en croissance (720000 lapins sauvés/an soit 30M€ sur 2005-2015), une réduction de l’utilisation de médicaments (-50% (-50% d’antibiotiques utilisés contre les troubles digestifs), et par une réduction des coûts alimentaires (+5% d'efficacité alimentaire, soit 40M€ d'économie entre 2005-2015). Cette limitation provisoire de l’ingéré alimentaire après le sevrage a également des conséquences sur les impacts environnementaux de la cuniculture conventionnelle (-9% de potentiel de réchauffement climatique, -11% des potentiels d’eutrophisation et -12% d’acidification, et -10% d’occupation des surfaces agricoles). Cette pratique permet donc de combiner des bénéfices économiques, environnementaux et sociaux.

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