Lutte génétique contre la tremblante du mouton

Le 23 mars 1999, un arrêté ministériel impose l'abattage dans un délai de 6 mois de tous les animaux identifiés et marqués comme susceptibles d'être atteints de la tremblante, une encéphalopathie spongiforme touchant les ovins et dans une moindre mesure les caprins. Cette décision intervient dans le contexte de la crise de la vache folle; elle est motivée par la possibilité - démontrée expérimentalement par Foster en 1993 - d'une transmission de la maladie de la vache folle aux ovins. La tremblante, maladie animale connue depuis plusieurs siècles et non transmissible à l'homme, pourrait alors cacher une "ESB ovine" et faire courir des risques élevés pour la santé humaine. C'est l'existence de ce risque qui va entrainer la publication d'un tel arrêté.

Pour préserver les races locales et leurs atouts socio-économiques, les chercheurs de l’INRA et de l'Ecole Nationale Vétérinaire de Toulouse (ENVT) conçoivent alors une solution visant à éviter l'abattage massif et ses conséquences dramatiques. Mobilisant les connaissances sur la résistance génétique à la tremblante ovine, ils proposent de mettre en place une stratégie de sélection génétique qui sera appelée Programme 64.

Le rapport d'étude de cas: